enfants intellectuellement précoces (EIP)- doués - surdoués - Haut potentiel (HP- HQI) -

Sylvie BOUSCHBACHER
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enfants intellectuellement précoces (EIP)- doués - surdoués - Haut potentiel (HP- HQI)

DOMAINES D'INTERVENTION
 
 

LA PRECOCITE INTELLECTUELLE


On qualifie habituellement de « précoce » le développement intellectuel d'un enfant dont le quotient intellectuel (QI), est supérieur à 125 points. Ce QI correspond à une avance en âge mental de l'ordre de 25% par rapport à l'âge réel de l'enfant.
En France, on peut statistiquement estimer qu'il y a environ 1 élève sur 20, toutes classes d'âge confondues. A l'issue de la 3ème : 50% des enfants précoces sont considérés comme de mauvais élèves, dans le meilleur des cas et 1 surdoué sur 3 est en échec scolaire dans le secondaire.

Un enfant intellectuellement précoce est avant tout un enfant différent, qui sort de la norme quant à son quotient intellectuel. Cet enfant présente un rythme de développement intellectuel très supérieur à la norme définie par et pour les enfants du même âge. Mais ses développements affectif, relationnel et psychomoteur correspondent aux normes de son âge. Cette différence de croissance, ou « dyssynchronie » entre les différentes composantes de la personnalité de l'enfant différencie fortement l'enfant intellectuellement précoce des autres enfants et oblige à des mesures d'éducation adaptées.

L’objectif commun est la reconnaissance des aptitudes particulières de ses enfants et le soutien bienveillant, y compris dans les disciplines que l'enfant n’affectionne pas toujours et qui peuvent le mettre en difficulté. Il ne faut jamais oublier qu’un enfant intellectuellement précoce possède des capacités ou des facilités dans certaines disciplines mais pas dans d’autres sachant qu’il investira davantage certains domaines en fonction de ses goût et du ressenti, de l’intérêt ou du regard positif que lui portera son enseignant ou son entourage.

" L’identification de la précocité permet le plus souvent de mettre en place des stratégies pédagogiques et psychologiques adaptées. L’essentiel est de respecter le fonctionnement original de ces enfants pas tout à fait comme les autres, de leur permettre d’identifier leurs compétences mais aussi leurs points faibles, afin de les rassurer et de les aider. La méconnaissance du profil cognitif spécifique d’un enfant représente toujours un risque d’'échec scolaire. En négligeant les capacités créatives et le potentiel original des enfants précoces, l’Ecole risque d’échouer dans sa mission principale, celle qui consiste à accompagner chaque enfant, quelles que soient ses compétences, vers l’autonomie." 
Extrait de "L’échec scolaire chez l’enfant précoce " d’Olivier REVOL publié dans la revue Réadaptation, 2006, numéro 527
Un enfant surdoué ( EIP - HP - Intellectuellement Précoce - à Haut Potentiel, etc.) est diagnostiqué en passant un bilan psychométrique (test de QI) avec un psychologue; ce bilan mettant alors en évidence des capacités intellectuelles plus élevées que la norme établie — le seuil reconnu de manière internationale par l'OMS, comme par l'Éducation nationale étant un score de QI total ≥ à 130 sur l'échelle standard de Wechsler (soit 30 points au-dessus de la moyenne. Cela représente 2,2 % de la population sur laquelle le test a été étalonné). Rappelons toutefois que le QI n’est pas une référence suffisante pour classer un individu dans une catégorie s’il n’est pas accompagné d’un bilan psychologique complet effectué par un professionnel compétent.
Différents termes sont utilisés pour désigner les personnes surdoués :

EIP = Enfant Intellectuellement Précoce. Ce terme d'EIP est celui utilisé dans les documents émanant principalement de l'Éducation Nationale,
AIP = Adolescent Intellectuellement Précoce... un EIP plus âgé
HQI = Haut Quotient Intellectuel. Par convention internationale, un QI est qualifié de "haut" à partir de 130 sur l'échelle de Wechsler
THQI = Très Haut Quotient Intellectuel. Variante de HQI, un très haut QI s'utilise généralement pour un Quotient Intellectuel à partir de 145
HPI = Haut Potentiel Intellectuel. Synonyme de surdouement, de douance. On parle souvent d'"enfants HPI" pour dire "enfants intellectuellement précoces", "enfants surdoués".
THPI = Très Haut Potentiel Intellectuel. Variante de HPI qui souligne un très haut QI, sous entendu au delà de 145.
HP = Haut Potentiel. Autre variante de "HPI"... sans le i

1 - De l’importance pour l’enfant de savoir qui il est
Quel que soit l’âge auquel l’enfant est repéré, il est alors nécessaire de lui faire passer un bilan auprès d’un psychologue. Il permet à l’enfant et à ses parents de mieux comprendre les difficultés qu’ils peuvent rencontrer et d’envisager, si nécessaire, une aide efficace et adaptée. En aucun cas, ce bilan n’a pour but d’étiqueter l’enfant et de l’enfermer dans un profil. Outre les problèmes, il met aussi en lumière les ressources et les compétences de l’enfant. C’est sur elles qu’il pourra s’appuyer pour avancer, mais aussi, dans certains cas, pour retrouver l’estime de soi, parfois anéantie par des années d’échec scolaire.
Un soulagement pour l'enfant :
L’explication lors de la restitution du bilan aide l’enfant à :
• mieux comprendre son mode de fonctionnement particulier
• relativiser ses faiblesses en l’éclairant sur ses compétences réelles
• atténuer le regard critique exacerbé qu’il porte sur lui-même
• construire ou reconstruire sa confiance en lui. Il est considéré et reconnu en fonction de toutes ses aptitudes et ses particularités propres. Il est rassuré, ce qui améliore considérablement son estime de lui
• commencer à reconstituer une image plus cohérente de lui-même
• prendre conscience du pourquoi de ses difficultés :
• trouver des camarades du même âge avec les mêmes centres d’intérêt que lui,
• comprendre le rejet de ses camarades qui perçoivent une différence et ne l’acceptent pas,
• relativiser les relations familiales parfois conflictuelles,
• accepter le décalage entre le rythme de sa pensée et ses gestes moteurs,
• interpréter et mieux gérer ses souffrances affectives. L’enfant reçoit une explication à ses frustrations, à ses émotions intenses qui le submergent souvent, à ses rêveries, à son anxiété, à ses angoisses…
• éliminer une source de stress
• expliquer parfois son échec scolaire paradoxal alors qu’il est considéré comme « intelligent » par ses professeurs.
Des réponses pour les parents :
L’effet thérapeutique est souvent immédiat chez l’enfant mais aide aussi les parents à changer leur regard et leur comportement. Une fois la précocité avérée, les parents comprennent mieux le fonctionnement de leur enfant ce qui leur permet de mieux s’adapter à ses particularités affectives et cognitives. Ils adoptent alors des stratégies éducatives capables d’atténuer les troubles divers.
Le parent est déculpabilisé et l’enfant le ressent. La révélation de la précocité apporte d’un certain côté un soulagement car elle donne une explication rationnelle aux difficultés d’adaptation rencontrés souvent dès la maternelle puis au primaire. Reconnaitre la précocité intellectuelle est donc utile à tout âge mais il est important de l’identifier au plus tôt.

Une aide pour les éducateurs :
Cette information va changer le regard des éducateurs, des enseignants et notamment certaines idées reçues : « ce n’est pas parce qu’un enfant est intellectuellement précoce qu’il ne rencontrera aucune difficultés dans sa scolarité ou qu’il sera bon dans toutes les matières ».
Les équipes pourront aider l’enfant :
- en acceptant qu’un enfant puisse avoir un fonctionnement intellectuel différent,
- en essayant d’adapter les apprentissages à son rythme,
- en évitant surtout de lui fixer des objectifs inaccessibles et surestimés.
2 – Comment reconnaître un enfant précoce

Les signes qui peuvent être constatés dès la petite enfance :
- bébé très tonique
- bébé scrutateur : éveillé et curieux
- bébé petit dormeur, qui peut se contenter de nuits courtes
- parle très tôt, ou plus tardivement mais tout de suite de façon correcte
- vocabulaire est rapidement très riche
- une fois entré dans le langage, se met tout de suite à poser beaucoup de questions et commence à s’interroger, bien avant les autres, sur des questions existentielles (sur la vie, la mort, le monde…)
- désireux d’apprendre très jeune à lire et à écrire (seul ou avec l’aide des adultes)
Un signe de cette liste ne suffit pas à poser le diagnostic, que seul test de QI peut confirmer. » Et l’inverse aussi est vrai : on ne peut affirmer qu’un enfant surdoué sera absolument conforme à tous les aspects énoncés.

3 - Points communs et fréquents différenciant l'enfant intellectuellement précoce des autres enfants :

ses centres d'intérets
– curieux, l'enfant veut toujours savoir le pourquoi de tout, questions originales et variées
– passionné par l'univers, l'origine de l'homme, de l'univers, pour la préhistoire, l'histoire (surtout l'antiquité) et la société, les sciences, les limites du temps et de l'espace, la mythologie, consulte les encyclopédies et dictionnaires
– intérêt pour les problèmes moraux, philosophiques, métaphysiques, politiques
– goût et réussite pour les jeux compliqués (échecs, jeux de stratégies en général...)
– préoccupé très tôt par la mort
– se passionne pour beaucoup de sujets, en changeant souvent
– peut ressentir un intérêt allant jusqu'à l'obsession pour un sujet particulier, puis en changer subitement
– peut avoir un intérêt particulier pour un ou plusieurs domaines artistiques, comme le dessin ou la musique
– peut facilement sombrer dans l'ennui en l'absence d'un intérêt ressenti

dans l'apprentissage
– a souvent appris à lire très jeune, mais maîtrise plus tardivement l'écriture
– Curiosité et soif d'apprendre, pose beaucoup de questions, capable d'acquérir des connaissances par ses propres moyens
– Capacité de mémorisation importante
– besoin de stimulations, s'ennuie dans les activités de routine
– souvent distrait, mais capable d'une concentration intense quand il est intéressé
– plus à l'aise dans les activités compliquées que dans les activités simples
– résultats scolaires en dents de scie
– pas le goût de l'effort, n'aime pas les tâches répétitives
– apprend vite, mais ne supporte pas d'apprendre sans comprendre le contexte
– difficultés à expliciter son cheminement intellectuel
– comprend tout très vite et fait preuve d'un esprit de synthèse remarquable
– ne supporte pas l'échec
– Perfectionniste, besoin profond de bien faire avec exactitude. Cela peut engendrer une certaine lenteur dans l'exécution de tâches basiques, crée le doute de soi, l'anxiété de performance et, finalement, la procrastination
– pensée en arborescence, ses idées déclinent en une multitude d'autres idées en provenance d'un point commun entre elles, créant une pensée riche mais au-delà de la concentration
– Conscience méta-cognitive (sait identifier et réutiliser des concepts et des stratégies qu'il emploi et pour résoudre des problèmes)
dans l'affectif
– très sensible à l'injustice
– recherche le dialogue avec les adultes ou camarades plus âgés que lui
– juge rapidement les gens, très critique (rien ne lui échappe, il perçoit toutes les failles de tout et de tout le monde)
– tendance à être solitaire (il ressent sa différence et a tendance à s'isoler pour ne pas se faire remarquer, tendance à somatiser face aux incompréhensions et aux difficultés)
– hypersensible et hyperémotif (prend les choses trop à cœur)
– sensible à l'harmonie qui l'entoure (goût développé pour la noblesse des sentiments, ainsi que pour l'esthétisme)
– besoin d'être reconnu
– Peu d'estime en lui à cause des difficultés rencontrées
– Altruisme, besoin intime d'aider les autres (qui les pousse parfois vers les professions du domaine de la santé ou de la justice)
– Peur de lui-même, de ce qu'il est, des conséquences de ses pensées et émotions débordantes

dans son attitude
– étonne par le niveau de ses réflexions
– intervient de manière pertinente dans des discussions alors qu'on le croyait concentré sur autre chose
– s'ennuie vite
– souvent « dans la lune »
– sens de l'humour, notamment l'ironie (lui permet de prendre de la distance par rapport au monde)
– jeux de mots
– capacité à suivre une conversation tout en faisant autre chose


dans sa vie relationnelle :
• difficultés d'intégration dans les groupes
• suscite plus que d'autres l'intérêt et/ou le rejet
• recherche la compagnie d'enfants plus âgés
• aime dialoguer avec les adultes.

des troubles au quotidien
– psychomoteurs
– alimentaires
– du comportement
- instabilité psychomotrice
- troubles du sommeil
- troubles affectifs (anxiété - dépression)

Ces signes comportementaux ne peuvent être prédictifs qu'en prenant en compte leur fréquence à un âge habituel . D'autre part, la précocité intellectuelle ne met pas à l'abri de certaines difficultés, comme la dyslexie ou la dysorthographie, aussi fréquentes chez les enfants précoces que chez les autres enfants. Enfin, seul un test psychométrique permettra d'affirmer la présomption de précocité intellectuelle.

4 – Le test de QI:

Plus qu'un simple chiffre, le test d'efficience intellectuel permet de définir un profil psychologique de la personne, mettant en avant ses atouts, ainsi que ses difficultés dans différents domaines. Le QI est une mesure comparative des capacités intellectuelles, ensemble de questions et de tâches standardisées destinées à évaluer le potentiel de l'individu à se comporter de façon efficace et adaptée. Le QI évalue l'efficacité du fonctionnement intellectuel d'un individu par rapport à la moyenne de son âge et de sa catégorie. Un QI est donc un score relatif qui indique une position dans un groupe d'âge identique. Il est l'expression de l'intelligence.
Les test les plus couramment utilisés sont les tests de Wechsler
WPPSI-IV, pour les enfants de 3 à 6 ans
WISC IV (dans l'attente du WISC V), pour les enfants de 6 à 17 ans
Ces tests permettent la détermination de 4 valeurs, que l'on appelle des "indices" :
ICV = Indice de Compréhension Verbale. C'est le meilleur indice de prédiction des apprentissages scolaires et de la réussite dans de domaine.
IRP = Indice de Raisonnement Perceptif, il reflète l'intelligence dite fluide et la perception visuelle.
IVT = Indice de Vitesse de Traitement met en évidence la rapidité cognitive, exclusivement en lien avec les stimuli visuels et les réponses motrices manuelles
IMT = Indice de Mémoire de Travail rend compte de la mémoire à court terme
Puis sur la base ces 4 indices, lorsqu'ils le permettent (lorsqu'ils sont homogènes) le QI total est calculé. Il n'est en aucun cas une moyenne arithmétique, comme on le suppose généralement, mais un score global compensé entre ces indices

Il faut bien savoir que les vrais tests de QI utilisés par les psychologues sont le fruit d’années de travail de spécialistes qui font des études complexes pour élaborer et trier ensuite les questions qui feront partie de ces tests. Lorsque le test a été élaboré, il est étalonné, dans chaque langue utilisée dans les pays où il pourra être utilisé, sur un échantillon représentatif de la population, avant d’être mis en circulation. Le mode d’emploi du test en fixe très strictement les conditions de passation pour chaque catégorie d’épreuves.
Le résultat ne peut être interprété que par un professionnel qualifié et compétent, dans le cadre d’un bilan psychologique complet qui donne un sens au résultat.
On peut donc affirmer avec certitude que tous les tests que vous pouvez trouver dans les magazines, sur le web, ou qu’on vous fait passer à la télévision ne sont que des simulacres qui ne peuvent être pris, que comme des jeux récréatifs. Ils sont donc tout à fait insignifiants pour la détermination du niveau d’intelligence d’un individu ou pour détecter des individus à haut potentiel.

Signification de résultats hétérogènes
On considère classiquement que 12 à 15 points d'écart entre ces 4 indices définissent une hétérogénéité qui ne permet théoriquement pas, le calcul d'un Quotient Intellectuel Total (car celui-ci serait alors biaisé et minoré par l'indice le plus faible). Le calcul du QI total ne serait pas l'exact reflet des capacités intellectuelles de la personne, puisque tiré vers le bas par l'écart entre 2 indices.
Cela va être par exemple un enfant qui réussit très bien aux épreuves verbales alors que les autres épreuves vont être chûtées. Il faut essayer de rechercher une explication d'un tel écart entre les épreuves verbales et non-verbales. Dans des situations d'hétérogénéité très importante, je conseille alors aux parents d'effectuer des bilans complémentaires : orthoptique neurovisuel, psychomoteur, orthophonique). Ces bilans peuvent aussi être requis en cas de suspicion de troubles associés (Dys, TDA/TDA-H,TED...)

Termes des troubles associés / troubles de l'apprentissage :
TDA/H = Trouble Déficitaire de l'Attention avec ou sans Hyperactivité. C'est un trouble neurologique faisant partie des DYS, le diagnostic ne se pose pas avant l'âge de 6 ou 7 ans, et nécessite un bilan très approfondi auprès d'une équipe pluridisciplinaire. Certains enfants cumulent (T)HQI & TDA/H, TDA/H et d'autres troubles Dys, etc.
TDA = Trouble Déficitaire de l'Attention (c'est à dire sans notion d'Hyperactivité)
Dys = regroupe tous les troubles de type DYS, c'est à dire les troubles cognitifs spécifiques (de nature neuro-développementale) ainsi que les troubles des apprentissages qu’ils vont induire sur l'enfant. Ils peuvent se cumuler les uns aux autres
Dyslexie (trouble spécifique et significatif du langage écrit touchant les activités de lecture, mais aussi de l’acquisition du langage écrit ; elle peut être développementale ou acquise)
Dysorthographie (trouble spécifique de l’acquisition du langage écrit, allant généralement de pair avec la dyslexie. Cela se manifeste par une altération spécifique de la production d’écrits et de grandes difficultés en terme d’apprentissage de l'orthographe )
Dysgraphie (trouble spécifique de l'écriture, grandes difficultés dans l'acquisition de la syntaxe des phrases)
Dysphasie (trouble spécifique du développement du langage oral)
Dyspraxie, aussi appelée TAC pour Trouble de l'Acquisition de la Coordination (trouble spécifique du développement moteur et/ou des fonctions visuo-spatiales, très grande maladresse dans toutes les activités, même les plus banales)
Dyscalculie (trouble spécifique des activités numériques, grandes difficultés dans tout ce qui a trait à la manipulation des chiffres, des nombres)
TED = Trouble Envahissant du Développement, correspond aux troubles du spectre autistique (TSA) dans le DSM-V, altérations de certaines fonctions cognitives qui affectent les capacités de communication et la socialisation de l'individu, associées à des intérêts restreints et des comportements stéréotypés.

5 - Enfant précoce, surdoué : faire de sa différence une richesse:
Etre un enfant surdoué ou précoce est une particularité que l’on imagine d’emblée comme une chance, un don. Mais pour le concerné, elle peut aussi être synonyme de difficultés et d’incompréhension. Parce que mal connus, les jeunes surdoués doivent parfois affronter un parcours semé d’embûches, tant sur le plan social que scolaire. En les aidant à comprendre qui ils sont et en les accompagnant au quotidien, les parents ont auprès de ces enfants, un rôle crucial à jouer.
Sur le plan affectif, l’enfant surdoué est avant tout un être hypersensible, chez qui les émotions sont exacerbées : son amour, sa colère, sa susceptibilité ou sa peur sont d’une intensité peu commune. Ses sens exaltés lui permettent aussi de ressentir des choses imperceptibles et l’empathie, cette capacité à ressentir les émotions d’autrui, est son sixième sens. Il est particulièrement sensible à la justice, mais surtout à l’injustice qui le révolte. Sa quête de vérité est une nécessité absolue, ce qui en fait un enfant très actuel, en quête de sens, humain et généreux. S’il porte un regard lucide sur son environnement, ses désillusions sont souvent très douloureuses, et ce, même si elles lui servent de moteur pour avancer. Intelligent, sensible, créatif et clairvoyant : l’enfant surdoué, malgré les difficultés, à toutes les cartes en main pour bien grandir et réussir.
Avec le soutien et l’aide nécessaires, de nombreux enfants apprennent à vivre avec leur différence et à en faire une richesse. Ceux qui s’en sortent le mieux témoignent généralement d’avoir pu s’appuyer sur trois éléments essentiels : un milieu affectif stable (un entourage familial concerné), des rencontres qui ont fait la différence (sur le plan médical mais pas seulement) et le sentiment d’avoir été compris et pris en considération (d’où l’importance d’un dépistage précoce).



Sites utiles: ATOUT PRECOCITE , ANPEIP (Association Nationale Pour les Enfants Intellectuellement Précoces), AFEP (Association Française pour les Enfants Précoces).

 
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